Après un an de pandémie mondiale, un rapport de Destination Canada révèle les conséquences de la COVID-19 sur l’économie du tourisme du Canada et le rôle que peuvent jouer les Canadiens
Aujourd’hui, Destination Canada a publié un nouveau rapport analysant l’ampleur des conséquences de la COVID-19 sur le secteur du tourisme. L’économie du tourisme a connu des pertes sans précédent en 2020 et le tourisme demeure le secteur de l’économie canadienne le plus menacé, et de loin, étant donné qu’il est axé sur les services et qu’il dépend actuellement des touristes étrangers.
Même si on prévoit que la reprise prendra des années, les Canadiens peuvent jouer un rôle crucial dans le renforcement de l’économie du tourisme, la création d’emplois et le soutien des entreprises locales en faisant leurs dépenses touristiques au Canada. Toutefois, les données de recherche montrent que les Canadiens s’intéressent énormément aux voyages à l’étranger cette année, lorsqu’il sera sécuritaire de voyager.
Nous savons que tout le monde a très hâte de prendre des vacances bien méritées et nous demandons aux Canadiens de prévoir leur prochain voyage au Canada, affirme Marsha Walden, présidente-directrice générale de Destination Canada. Nous avons la chance de vivre dans un pays d’une beauté et d’une diversité incroyables où l’on trouve des expériences extraordinaires d’un océan à l’autre. C’est le moment parfait de se préparer à explorer notre pays, lorsqu’il sera sécuritaire de le faire. Voilà comment chaque Canadien peut profiter de son pays tout en aidant de façon concrète les centaines de milliers de personnes dont le gagne-pain contribue à notre qualité de vie, ici au Canada.
Si les Canadiens redirigeaient vers le tourisme intérieur deux tiers des dépenses qu’ils prévoyaient faire pour des voyages d’agrément à l’étranger, ceci compenserait le manque à gagner estimé de 19 milliards de dollars de notre économie du tourisme, en plus de contribuer au maintien de 150 000 emplois et d’accélérer la reprise d’un an.
Un emploi sur dix au Canada est lié au tourisme. La situation difficile que vit actuellement l’économie du tourisme a des répercussions sur l’ensemble du marché de l’emploi ainsi que sur la qualité de vie et le bien-être de toute la population canadienne. Les femmes, les immigrants et les jeunes, qui sont le moteur de l’économie du tourisme, ont été les plus touchés par les répercussions de la COVID-19 en raison de la réduction des activités, des fermetures d’entreprises et des pertes d’emplois.
L’économie du tourisme canadienne est non seulement un grand pilier de l’économie du pays, mais elle est essentielle à notre qualité de vie collective. Nous nous ennuyons tous de nos restaurants, galeries d’art et festivals musicaux ou culturels préférés. Nous avons tous besoin des compagnies aériennes pour garder le contact avec nos amis, notre famille et nos collègues ainsi que pour recevoir des produits du monde entier. C’est désolant de perdre autant d’entreprises et de services dans nos communautés, ajoute Marsha Walden. Les Canadiens ont le pouvoir de changer la donne en dépensant leur budget de voyage au Canada.
En plus d’entraîner rapidement des baisses dans le tourisme, la pandémie de COVID-19 a aussi provoqué l’annulation des événements d’affaires, des activités de loisirs et des festivals. Ensemble, ces répercussions ont causé des pertes de recettes massives pour les hôtels. Les données montrent en outre que les grandes villes ont été les plus touchées. Les hôtels des centres-villes de Montréal, de Toronto et de Vancouver ont enregistré les taux d’occupation les plus faibles de toutes les régions du Canada, avec une baisse des recettes estimée à 79 % l’an dernier, soit une perte de 2,3 milliards de dollars au total pour les trois villes.
Pour en savoir plus, consultez le rapport Revisiter le tourisme : L’économie du tourisme du Canada un an après le début de la pandémie mondiale ici.
Points saillants
- Si les Canadiens redirigeaient vers le tourisme intérieur deux tiers des dépenses qu’ils prévoyaient faire pour des voyages d’agrément à l’étranger, ceci compenserait le manque à gagner estimé de 19 milliards de dollars de notre économie du tourisme, en plus de contribuer au maintien de 150 000 emplois et d’accélérer la reprise d’un an.
- La situation dans le secteur du tourisme est la pire jamais constatée, plus désastreuse que les conséquences combinées du 11 septembre, du SRAS et de la crise économique de 2008.
- Un emploi sur 10 au Canada est lié au tourisme (9,8 %), et les PME comptent pour 99 % des entreprises du secteur, d’où la grande incidence du tourisme sur le gagne-pain des Canadiens.
- Malgré des signes initiaux de reprise, les entreprises touristiques ont continué de subir un important stress financier qui s’est traduit par des fermetures d’entreprises, parfois permanentes, tout au long de l’année. Par conséquent, de janvier à novembre 2020, le nombre d’entreprises actives a diminué de 9 %, soit la plus forte baisse de tous les secteurs commerciaux.
- Le taux de chômage dans le secteur du tourisme est demeuré le plus élevé de tous les secteurs et surpassait de 6,6 % le taux national à la fin de 2020. La perte du personnel de base nuira à la capacité des entreprises de se développer efficacement, ce qui entravera encore davantage la reprise.
- D’avril à novembre 2020, les recettes du transport aérien de passagers se sont effondrées, chutant de 91 %. Les recettes du secteur de l’hébergement ont quant à elles diminué de 71 %.
- Selon les prévisions actuelles pour 2021, le tourisme et la hausse de l’emploi connexe au Canada seront de 30 % inférieurs aux niveaux de 2019, malgré la croissance prévue.
- Même si elles restent importantes, les pertes d’emplois ont été atténuées grâce aux initiatives du gouvernement du Canada. Des programmes comme la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) ont permis d’éviter la perte de 131 100 emplois supplémentaires dans les seuls secteurs de l’hébergement et des services de restauration (durant le sommet d’août 2020) et de 264 000 emplois dans les secteurs de l’information, de la culture et des loisirs (durant le sommet de juillet 2020). De nouveaux programmes comme le Programme de crédit pour les secteurs très touchés (PCSTT) ont aussi été lancés.
Publication : 2021-03-08